L’Express – Tribune Razika Adnani, le 20 novembre 2020 

Pour la philosophe Razika Adnani, les attaques d’une partie du monde musulman contre le président français sont le symptôme d’une montée du conservatisme dans plusieurs pays.

Lorsque le président Emmanuel Macron, en rendant hommage à Samuel Paty, a soutenu la liberté d’expression, le nombre de messages l’insultant et le menaçant de mort venant de la part des musulmans du monde entier a été ahurissant. Pour eux, le fait que Macron n’ait pas sanctionné Charlie Hebdo ni interdit les caricatures représentant le prophète de l’islam signifiait qu’il s’attaquait ouvertement à l’islam et aux musulmans. Même ceux qui n’étaient pas violents ont affirmé ne pas comprendre la position de Macron dans cette affaire de caricatures. Autant de réactions négatives à l’égard de Macron montrent que le problème concerne la relation que certains musulmans entretiennent avec la religion, mais aussi avec la loi et la conception de l’État de droit. 

Emmanuel Macron n’a fait qu’accomplir son rôle de président. « Le président de la République veille au respect de la Constitution » précise l’article 5 de la Constitution française. Quant à la liberté d’expression, sujet de la discorde, elle est stipulée dans l’article 11 de la Déclaration des droits de l’Homme et du citoyen de 1789, un pilier de l’histoire de la France. L’attachement solennel du peuple français à cette Déclaration est également mentionné dans la Constitution. Mais les musulmans, qui ont manifesté contre Macron, ne comprennent pas sa décision. Ils ne conçoivent pas le terme « loi » tel qu’il est conçu en Occident et ignorent totalement le sens d’un État de droit où le président ne fait pas ce qu’il veut mais est soumis, lui aussi, à la loi. Ils ne savent pas que la constitution c’est la loi suprême de l’État, et un État qui ne respecte pas la loi ne peut pas exiger de son peuple de la respecter.

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